Détails

Format : Livre broché
ISBN : 9782901795261
Collection : Hors Collection
13.5 x 21.5 cm
Poids : 283 gr
Nombre de page : 208
Première publication : 01/06/1984
CLIL : 3633
BISAC : POE009010

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Poèmes chinois d'avant la mort

Bilingue chinois-français

Au cours de ses lectures, Paul Demiéville avait recueilli bon nombre de stances qu'il est d'usage en Chine d'écrire ou de réciter à l'article de la mort. Ces méditations, souvent très belles dans leur brièveté, illustrent un genre poétique méconnu. Les traductions et commentaires rassemblés dans ce livre, dernier travail de Paul Demiéville édité après sa mort par son disciple, Jean-Pierre Diény, sont légués au public français comme « l'adieu au monde » d'un maître des études chinoises. Quarante-cinq poèmes bouddhiques, 35 poèmes laïques, présentés en bilingue.

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BIOGRAPHIES DES CONTRIBUTEURS

Paul Demiéville

Paul Demiéville né à Lausanne le 13 septembre 1894 et mort à Paris le 23 mars 1979 est un sinologue français d'origine suisse ayant marqué les développements des études sinologiques en France au XXe siècle.

Musicologue de formation, il commence l’étude du chinois à Londres en 1915 avant de poursuivre ces études à l’École des langues orientales vivantes. Il devient au Collège de France le disciple d’Édouard Chavannes (1865-1918) et apprend aussi le sanscrit avec Sylvain Lévi (1863-1935). Il est nommé pensionnaire de l’École française d'Extrême-Orient et séjourne à Hanoi (1920-1924). De 1924 à 1926, il enseigne à l'Université d'Amoy dans le sud-est de la Chine le sanscrit et la philosophie. De 1926 à 1930, il est pensionnaire, puis directeur de la maison franco-japonaise de Tōkyō où il est rédacteur en chef du Hōbōgirin, dictionnaire encyclopédique du bouddhisme. Lorsqu'il rentre en France en 1930, il prend la nationalité française (naturalisé par décret le 5 octobre 1931) et est nommé professeur de chinois à l'École des langues orientales en 1931. En 1945, il devient directeur d'études à l'École pratique des hautes études, IVe section où il donne un enseignement de philosophie bouddhique jusqu'en 1956. En 1946, il est nommé professeur au Collège de France en remplacement de Henri Maspero à la chaire de langue et littérature chinoise jusqu'à sa retraite en 1964. En 1951, il entre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a été, de 1945 à 1975, le directeur de la revue Toung pao. La disparition durant la Seconde Guerre mondiale des trois grands sinologues Paul Pelliot (1878-1945), Henri Maspéro (1883-1945) et Marcel Granet (1884-1940) le laisse seul maître des études sinologiques en France durant la période de l'après-guerre. Son rayonnement s'étend non seulement sur la Chine et le Japon, où il avait conservé des liens avec des savants chinois et japonais au cours de ses séjours dans ces pays, mais également, à divers titres, en Belgique, en Italie, aux États-Unis. Son œuvre, qui comprend environ 180 livres et articles sans compter les comptes rendus et les notices bibliographiques, a été réunie pour une bonne part dans les Choix d'études sinologiques et les Choix d'études bouddhiques.

Jean-Pierre Diény

Jean-Pierre Diény est décédé le 3 mai 2014. Il était né le 14 août 1927 à Colmar. Reçu premier à l’agrégation de lettres classiques, il enseigna le grec de 1952 à 1955 avant de se consacrer à l’étude de la civilisation chinoise. Il fit la connaissance de Paul Demiéville, grand maître des études chinoises. Jean-Pierre Diény dira de Paul Demiéville : « Jamais envers aucun maître je n’ai contracté une telle dette de reconnaissance ».
Jean-Pierre Diény fut nommé attaché de recherches au CNRS en 1955. En 1959, il fut nommé pensionnaire de la maison franco-japonaise de Tokyo. Après avoir séjourné à Kyôto auprès du grand maître des études classiques chinoises, Kawakatsu Yoshio 川勝義雄, il est revenu à Tokyo en septembre 1962 avant de quitter le Japon en novembre. Après deux années passées en France, il est arrivé à Pékin en novembre 1964, et y a enseigné le français à l’Institut des langues étrangères. Fin 1966, les chercheurs étrangers furent contraints à quitter la Chine. Jean-Pierre Diény s’installa à Hong Kong où il découvrit là un milieu de savants chinois, souvent des émigrés, ouvert et accueillant, et en particulier il se lie à Rao Zongyi 饒宗頤, un des plus grands érudits chinois de notre temps.
De retour en France il fut nommé chargé de recherches au CNRS. Dès 1965, son livre Dix-neuf poèmes anciens, publié au Japon, devenu un classique à l’étranger comme en France, lui avait valu le diplôme de l’EPHE. Et en 1969, il reçut le prix Giles de l’Académie des inscriptions et belles-lettres pour le livre Aux origines de la poésie chinoise classique. Chargé de conférences à la IVe section en 1969, il fut élu directeur d’études en 1970. Il enseigna à la section jusqu’en 1997.
L’héritage scientifique de Jean-Pierre Diény est considérable. Par ses très nombreuses publications, ouvrages, articles, des comptes rendus aussi précieux que des études, en français pour l’essentiel, mais parfois aussi en japonais et en chinois, il aura beaucoup œuvré pour le rayonnement de l’École. S’il savait saluer les grandes synthèses, il leur préférait, fidèle à l’esprit de l’École, une méthode prudente et sûre, fondée sur l’examen minutieux des sources. Il disait lui-même voir la civilisation de la Chine ancienne comme un continent encore peu connu, dans lequel il ne fallait progresser qu’avec précaution. Sa connaissance était comme un édifice qu’il fallait construire pierre à pierre. Une vie d’homme ne pouvait suffire à achever l’édifice, mais il en aura laissé à ceux qui voudront poursuivre son œuvre les bases saines et solides.



TABLE DES MATIÈRES

AVERTISSEMENT de J.-P. Diény
POÈMES BOUDDHIQUES
Seng-tchao 僧 肇
Tche-k'ai 智愷
Houei-sseu 慧思
Poème anonyme des Tcheou du Nord
Ling-yu 靈裕
Tche-ming 智命
Tao-sin 道信
Hong-jen 弘 忍
Hiang-ma Tsang  降魔蔵
Mi-ling 米 嶺
P'ou-yuan 普 願
Siuan-kien dit de Tö-chan 徳 山 宣鑒
Lin-tsi 臨 濟
Leang-kiai 良价
Yuan-chao 圆 紹
Hiuan-t'ai 玄泰
K'ouang-jen 匡仁
Kouan-hieou 貫休
Houei-tsi du Yang-chan 仰山慧寂
Pou-tai 布袋
Nai-che 鼐师
Ts'iuan-fou  全付
Tche-houei 智暉
Ta-tsou 大足
Tche-touan 志 端
Yen-tchao dit de Fong-hiue 風宂延沼
Ts'ing-kiao 清 皎
Ts'ing-ho 清豁
Chan-tchao 善昭
Wen-yue 文悦
Cheou-siun 守珣
K'o-k'in 克勤
Miao-p'ou 妙普
Tao-hing 迶 行
Fa-yi 法 一
Tsong-kao 宗杲
Houei-yuan 慧 遠
Tche-ts'ö 智策
Jo-yu  若 愚
Jou-tsing 如淨
Tche-yu智愚
Tsou-yuan 祖元
Tc h'ou-tsiun 楚俊
Hiu Siuan 許宣
Poèmes laïques
Hiang Tsi 項籍
Li yen-nien 李延年
Lieou Tan 劉旦
Lieou Siu 劉胥
Lieou Pien 劉辯
K'ong Jong 孔融
Miao Si 繆 襲
Jouan Tsi 阮 籍
Hi K'ang 嵇 康
Ngeou-yang Kien 欧 陽 建
Lou Ki 陸 機
Fou Lang 苻 朗
T'ao Ts'ien 陶 潛
Sie Ling-yun 謝 靈 運
Fan Ye 范曄
Kiang Tche-yuan 江 智 淵
Kou Houan 顧歡
Siao Tseu-louen 蕭 子倫
T'o-pa Tseu-yeou 拓拔子攸
Siao Kang 蕭 綱
Tsou T'ing 柤珽
La dame Heou 夫人候
Lou Tchao-lin 盧照鄰
Li Pai 李白
Ts'ouei Hiuan-leang 崔玄亮
Pai Kiu-yi 白居易
Hiu Houen 許渾
La femme née Wang 王氏女
Kiang Wei 江為
Ts'ài Tchen 蔡振
Ma Teng 馬登
Lou Yeou 陸游
Kiang K'ouei 姜夔
Fang Hiao-jou 方孝孺
Kin Cheng-t'an 金睈歎
Ts'ieou Kin 秋瑾
K'iu Ts'ieou-pai 瞿秋白
APPENDICE
Autres poèmes d’avant-mort signalés par le manuscrit